LE VALAIS
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Saint-Joseph

Posté le 07.03.2013 21:01
Bonjour !

J'aimerais savoir pourquoi le jour de la Saint-Joseph est un jour férié. Je me demande aussi savoir s'il s'agit bien de Saint-Joseph-le-Juste (époux de Marie de Nazareth).

Merci.

Bonjour,

L’ouvrage sur les Vies des saints et des bienheureux, disponible à la Médiathèque Valais - Sion, nous apprend ceci sur Saint Joseph, époux de la bienheureuse vierge Marie, en pages 421 et suivantes : « Au XVIIe siècle, apparut la fête du patronage de Saint Joseph (…). Le 8 décembre 1870, Pie IX, déférant à la demande des Pères du concile du Vatican, déclara Saint Joseph patron de l’Eglise catholique, et éleva la fête du 19 mars au rang de double de 1er classe (…). Depuis 1914, la fête du Patronage, devenue la solennité de Saint-Joseph, double 1er classe avec octave, se célèbre le mercredi qui suit le deuxième dimanche de Pâques. »

L’évêque ne détient pas le pouvoir pour réduire le nombre de fêtes préceptes qui sont des jours fériés. Seul le Saint-Siège a ce pouvoir décisionnel.

Le canton a commencé depuis longtemps à réduire une longue liste de jours fériés qui paralysaient son activité économique. En 1798 déjà, Monseigneur Joseph-Antoine Blatter demande une première réduction des fêtes chômées. L’autorité civile en place après les révolutions de 1798 avait insisté pour qu’il obtienne de Rome une diminution des jours chômés. Cette année-là, de nombreuses fêtes sont supprimées en Valais. Il reste alors 20 fêtes chômées, plus les fêtes patronales. Le peuple valaisan ne l’entend pas de cette oreille et s’oppose à cette diminution, tant et si bien que dix ans plus tard, en 1808, le Conseil d’Etat, constatant que les fêtes qu’il avait demandé de supprimer en 1798 étaient re devenues chômées par le peuple valaisan, encourage l’évêque de Sion, alors Joseph-François-Xavier de Preux, à intervenir. L’évêque se tourne vers le Pape qui confirme la réduction de fêtes préceptes de 1798.

En 1870, Monseigneur Pierre-Joseph de Preux est informé par le Saint-Siège, que des nouvelles fêtes sont supprimées en tant que préceptes. Il s’agit du lundi de Pâques, du lundi de Pentecôte, et de la Saint Etienne Protomartyr.

De plus, le Saint Siège transfert les fêtes de Saint Théodule et de Sainte Catherine au dimanche suivant la célébration des fêtes. 5 fêtes chômées sont donc supprimées. Il ne reste que 15 fêtes chômées, plus les fêtes patronales.

En 1911, le Pape Pie X supprime de nouvelles fêtes préceptes : la Chandeleur, les fêtes de la Nativité et de l’Annonciation de la Sainte Vierge, Saint Maurice et les fêtes patronales des paroisses. Finalement, en 1918, lors de l’entrée en vigueur d’un nouveau droit canon, la Saint Joseph fait partie de la liste des fêtes chômées.

Ces fêtes chômées sont confirmées en Valais par l’ « Arrêté du 11 février 1919 déterminant les jours de fêtes religieuses dans le canton », et par le « Règlement d’exécution de la loi du 9 juillet 1936 sur le repos du dimanche et des jours de fête ».

Finalement, aura lieu en 1966 une nouvelle modification de loi à ce sujet. En effet, l’ « Arrêté du 2 décembre 1966 modifiant le règlement d’exécution de la loi du 9 juillet 1936 sur le repos du dimanche et des jours de fête » établit une nouvelle liste :

  • Circoncision (Nouvel-An)
  • Saint Joseph
  • Ascension
  • Fête-Dieu
  • Assomption
  • Toussaint
  • Immaculée Conception
  • Noël

Le Conseil d'Etat du Canton du Valais a, le 11 février 1919, arrêté ce qui suit :

Art. 1. Sont déclarés jours fériés et soumises aux dispositions de la loi du 30 novembre 1882, les fêtes suivantes : la Circoncision (Nouvel-An), l'Epiphanie (les Eois), S. Joseph, l'Ascension, la Fête-Dieu, SS. Pierre et Paul, l'Assomption, la Toussaint, l'Immaculée Conception et Noël.

Art. 2. Les fêtes chômées pour les fabriques sont les mêmes que celles énumérées ci-dessus, moins celles de l'Epiphanie et de S. Joseph.

On retrouve de nombreuses traces dans la presse valaisanne de 1919 à ce propos, notamment dans le Confédéré disponible en ligne dans les locaux de la Médiathèque Valais.

 

Meilleures salutations,


La Médiathèque Valais

 

 

Orientations bibliographiques :

 

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